Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

dimanche 16 décembre 2012

La crèmerie de M. Ouille se plaint de la concurrence.

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Le fromager M. Ouille se plaint que sa clientèle fuit sa boutique et va faire ses emplettes chez son voisin et concurrent, M. Frite. En effet, trouvant que les prix pratiqués par M. Ouille sont prohibitifs, les clients les plus avertis préfèrent changer de crèmerie.

Si les prix de M. Ouille sont trop élevés (sa boutique est la plus chère du quartier), c'est peut-être que M. Ouille est riche ? Même pas. Cela serait trop simple. C'est juste que M. Ouille gère très très mal son affaire. M. Ouille est endetté jusqu'au cou. Incapable d'équilibrer son compte d'exploitation, il n'arrête pas de recourir à des emprunts, et il ne cherche en aucune façon à diminuer ses dépenses. Par conséquent, pour tenter de boucler son budget, il trouve plus facile d'augmenter les prix de ses produits. 
Si encore ces derniers étaient de qualité supérieure, peut-être sa clientèle serait-elle prête à faire le sacrifice de payer un prix élevé ? Mais ce n'est même pas le cas ! Prenez par exemple son fromage de marque EducNat : une vraie catastrophe ! C'était un produit qui faisait jadis la réputation de sa boutique, ou plutôt de celle gérée par ses lointains prédécesseurs. Au fil des années, sa qualité n'a cessé de se détériorer jusqu'à arriver aujourd'hui à cet immonde produit de très bas de gamme, au goût de pourri et qui se dégrade à peine mis en rayon. Toute la gamme ServicePub est du même tonneau. Le fromage Laposte par exemple, est devenu immangeable. Ne parlons pas du produit Santépub, la dégradation de sa qualité est manifeste. Même son fromage basique Justisse, qui devrait être sur toute les tables, est devenu infect. Sa crème Essenecéheff est sans doute la plus représentative de cette dégradation de la qualité allant de pair avec un prix de vente exorbitant : mauvaise en bouche et trop souvent absente des rayons.

Bref les raisons qui poussent par exemple M. Gégé à déserter la boutique de M. Ouille pour trouver un meilleur service pour un prix plus abordable chez M. Frite, sont compréhensibles, voire tout à fait justifiées. Tous ceux ayant les moyens de locomotion nécessaires pour se passer du seul avantage de la boutique de M. Ouille, à savoir sa proximité, feraient de même. D'ailleurs, ils le font !

L'étonnement n'est donc pas dans ce constat. Il est dans l'attitude de M. Ouille et de ses collaborateurs. Ainsi, son principal adjoint s'exclame : « ces clients sont minables ! ». Minables, admettons. Mais en attendant, c'est ce genre de clients « minables » que ferait bien de soigner M. Ouille s'il veut vraiment les garder, voire en attirer davantage, pour ne pas mettre la clé sous la porte d'ici peu. Un autre collaborateur de M. Ouille, celui en charge de la gestion du budget de la boutique, a pourtant, lui aussi, trouvé que le fromage est bien meilleur et moins cher chez un autre concurrent de M. Ouille : la boutique de M. Helvète. Il s'y est abondamment approvisionné naguère. Mais peut-être que ce collaborateur est minable, lui aussi. Minable ou simplement lucide.

La réaction de M. Ouille lui-même n'est guère plus maligne. Plutôt que de se poser les bonnes questions et d'étudier les moyens d'offrir un meilleur produit pour moins cher (cela s'appelle la compétitivité, mais cette notion lui est complètement étrangère), M. Ouille demande à M. Frite, son concurrent, d'augmenter ses prix. Il ne lui demande pas encore de dégrader son service et la qualité de ses produits pour les mettre au niveau des siens, mais ça ne saurait tarder. Si M. Frite voulait bien, aussi, carrément interdire aux clients de M. Ouille de venir lui acheter ses produits, ça l'arrangerait. Voilà à quoi se résume les notions commerciales de M. Ouille.

La marge de progression dans la compréhension des principes économiques basiques de M. Ouille est colossale. Tellement colossale même, qu'on peut raisonnablement se demander si M. Ouille ne s'est pas trompé de métier et s'il ne ferait pas mieux de faire autre chose que fromager. 

Mais faire quoi d'autre ? M. Ouille ne sait rien faire, comme il l'a si bien démontré durant toutes ces années avant de venir exercer son incompétence dans la tenue de cette boutique. Mais cette dernière question importe peu, il est vrai, aux amateurs de fromages...

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