Pourquoi ce blog?

Jamais l’emprise du politiquement correct sur l’Information n’a été aussi forte. Naguère subtil, il est aujourd’hui omniprésent et ne s’embarrasse même plus de sauver les apparences. Il s’affiche comme un véritable terrorisme intellectuel : non seulement il monopolise la pensée sociale et politique, son expression, mais il se permet de sanctionner, éventuellement judiciairement, tous écarts et ceux qui les commettent. Les petits soldats de la Pensée Unique, journalistes, animateurs tv ou radio, se pressent au p ortillon de l’accès aux tribunes médiatiques et c’est à celui qui affichera avec le plus de zèle sa soumission au dogme.
Ce blog a pour très modeste ambition de pointer du doigt ces attentats terroristes de la Pensée et dénoncer les personnes publiques qui les commettent, consciemment ou inconsciemment.
Si vous cherchez à lire l’actualité sous un autre angle que celui que vous imposent la tv, les magazines, la radio, la presse ou le quidam-perroquet de la rue, lui-même matraqué par ces médias, ce blog est pour vous… et attend vos témoignages !
Si les propos de ce blog vous choquent, vous pourrez ainsi mesurer à quel point vous avez été formaté par la Pensée Unique… et apprécier le degré d’urgence que vous avez à vous dépolluer l’esprit.

vendredi 12 octobre 2012

La Justice et son bandeau


Nul n'ignore que la Justice est symboliquement représentée par une femme avec un glaive dans une main, une balance dans l'autre, et avec un bandeau sur les yeux.

Je croyais naïvement que l'aveuglement de la Justice ainsi symbolisé, expliquait qu'elle ne regardait pas à la condition sociale de ceux auxquels elle avait affaire pour donner sans parti pris son verdict.

Les derniers avatars de la Justice de Taubira, qui suivent beaucoup d'autres (voir article « Faites-vous confiance dans la Justice de votre pays », février 2012), remettent en question cette interprétation.

D'un côté, avec l'affaire des tournantes des cités de Fontenay-sous-Bois, on pourrait penser que l'aveuglement de la Justice est réel. Car pour taper ainsi un peu n'importe comment et n'importe où, au petit bonheur la chance, il faut effectivement être complètement aveugle. 
Résumons l'équation de cette affaire : Deux plaignantes, adolescentes au moment des faits, quatorze racailles accusées de viol en réunion au cours de ces fameuses tournantes qui font la joie des cités où il fait tellement bon de « vivrensemble ». Les faits remontent à treize ans. Treize ans ! On peut dire que la Justice prend son temps, à moins que son bandeau sur les yeux l'ait empêchée de mettre la main rapidement sur les dossiers. Bref, après avoir tâtonné 13 ans pour les retrouver, voici le résultat atteint par cette noble institution: dix acquittés, quatre condamnés. Si ces dix ont été acquittés, c'est donc qu'on suppose qu'ils sont complètement étrangers à l'affaire ; ils n'étaient même pas là, ils vaquaient sans doute à leurs occupations, peut-être même qu'ils étaient en train de travailler bénévolement dans une œuvre caritative, pendant que l'une des plaignantes se faisait violer... (Ah oui, parce que l'autre plaignante, figurez-vous, elle n'a même pas été violée du tout, dites-donc...).
Restent quatre racailles envers lesquelles la Justice nourriraient quelques reproches. Quatre ! : c'est même plus une « tournante », à peine un plan à trois avec un invité surprise...

Et puis ces reproches ne doivent pas être bien graves, puisque parmi ces quatre, deux ne récoltent qu'un an ferme (quatre ans avec sursis), un n'écope que de six mois ferme (quatre ans et demi avec sursis), et le quatrième, un sursis complet de trois ans ! Autant dire que même le plus sérieux des clients de cette Justice ne restera que quelques mois en prison, avant de pouvoir revenir dans sa cité crâner devant ses autres comparses libres ou fraîchement libérés. Ils pourront tous rire à gorge déployée de la façon dont ils se sont foutu du monde, de la société, de leurs victimes, des autres filles de la cité, des flics qui ont mené l'enquête, et de la Justice et de son cinéma : « ah les bouffons, ta race ! Zyva !»

Bref, la Justice n'a perçu, à travers son bandeau, dans cette brochette d'accusés, que des braves types, à la limite de la turbulence parfois, certes, pour certains d'entre eux, mais globalement de simples petits sauvageons selon l'expression chévènementielle. L'un de ces sauvageons était d'ailleurs déjà en taule pour meurtre. Et puis quoi, le viol n'est-il pas, après tout, qu'une peccadille ? comment appeler autrement un acte qui ne coûte à l'un de ses auteurs reconnus qu'un sursis total ?
C'est donc certain, la Justice est bel et bien aveuglée par son bandeau. Il semblerait même qu'elle soit assourdie par du coton dans les oreilles, car elle est restée sourde aux plaintes de la seconde plaignante, dont précisément le statut de victime a été refusé.

Et puis, il y a eu l'autre affaire.
Une affaire qui conduirait à un constat parfaitement opposé : la Justice est très lucide. En tout cas, elle voit très bien à qui elle a affaire ! C'est l'affaire Thomas Fabius. Thomas, fils de son papa ministre.

Thomas Fabius est visé par une enquête préliminaire pour escroquerie et usage de faux. Cette enquête a été confiée à l'Office Central de la Répression de la Grande Délinquance Financière. Bigre ! Un fils de ministre socialiste dans la grande délinquance financière : voilà qui ferait bien tâche chez nos donneurs de leçons favoris. Cela explique sans aucun doute le silence de cathédrale (dans une république laïque, c'est quand même dommage...) dans lequel les médias serviles ont su maintenir cette information... Et on se prend à imaginer ce qui se serait passé si cette affaire avait concerné le fils de Sarkozy... Et pendant ce temps-là, Fabius père n'a d'autre souci que d'imposer au monde entier sa conception personnelle de la Justice, en lançant aux frais du contribuable français, une campagne du Quai d'Orsay en faveur d'une abolition universelle de la peine de mort...

Le fils Fabius, un escroc ? On ne prête qu'aux riches : en juin 2011, la Justice l'avait déjà condamné à 15 000 euros d'amende pour abus de confiance, se hâtant d'assortir cette amende d'un sursis de 10 000 euros. L'affaire n'a donc coûté que 5 000 euros à notre fils de ministre. En même temps, la Justice, il faut la comprendre, elle ne pouvait quand même pas fermer complètement les yeux, puisque Thomas Fabius avait reconnu lui-même qu'il avait bel et bien engourdi 90 000 euros à son profit, aux dépens de ses associés dans une affaire de cartes à puce de sécurisation de paiement ( ! ça ne s'invente pas!) à distance... On remarquera au passage la rentabilité de l'affaire financière : on subtilise 90 000 euros, on dit : « oups, excusez-moi, autant pour moi, je ne recommencerai plus », on paie 5 000 euros d'amende et bye bye, merci pour tout ! Marge nette : 85 000 euros.

Pour faire bonne mesure, la Justice n'a pas trouvé nécessaire d'inscrire cette condamnation symbolique dans le casier judiciaire du rejeton ministériel. Après tout, ce n'est pas comme s'il avait été mêlé à une affaire de sang contaminé...

Bien entendu, la Presse à l'époque, regardait pudiquement ailleurs, davantage préoccupée de se faire l'écho de papa Fabius qui disait à ce moment là : « Quoi ? Hollande Président ? Mais on rêve, là! ».

Bref, pour cette nouvelle affaire d'escroquerie supposée de Thomas Fabius, la Justice de Taubira a trois alternatives, après cette enquête préliminaire : ou désigner un juge d'instruction pour une enquête approfondie, ou citer le fiston du collègue ministre à comparaître directement, ou classer sans suite. Faites vos jeux ! Mais pour en connaître le résultat, ne comptez pas trop sur nos médias tout acquis à la cause gauchiste ! Ca fera moins de bruit que le résultat du Loto...

En conclusion, seules les mauvaises langues peuvent prétendre que la Justice française est toujours aveugle. Elle sait très bien soulever son bandeau et regarder par en-dessous quand il le faut...

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